La base de données Phytopinax a été modélisée dans le cadre du projet de recherche Transtextes. Elle permet la structuration et la visualisation des résultats de recherche pour le public des chercheurs comme pour le grand public.
La base Phytopinax est principalement structurée autour de cinq axes. Le premier est le lieu de l’inventaire des taxons anciens et de l’analyse qu’en font les savants naturalistes de la Renaissance. En contrepoint, on trouvera la nomenclature de ces mêmes plantes dans le système post-linnéen en incluant les questions de classification. Le but est de permettre un rapprochement des plantes mentionnées dans les livres anciens et de celles connues aujourd’hui, en tenant compte du fait que les catégories de la botanique ancienne et celles de la taxonomie moderne ne coïncident pas nécessairement. Dans les écarts, on perçoit alors beaucoup mieux les modalités de la construction et de l'évolution des savoirs botaniques. Le troisième axe d’étude concerne les textes de la Renaissance qui transmettent et développent les savoirs sur les taxons anciens. Il s’agit à la fois de présenter ces textes et de dépouiller les contenus naturalistes qui sont les leurs. Le quatrième axe de recherche touche la prosopographie des savants naturalistes, auteurs de textes et chercheurs de plantes. La base offre une visualisation des travaux de chacun de ces savants, en mettant en avant les différents voyages réalisés dans le cadre de leurs recherches. Nous avons surtout voulu mettre en relief les relations entre naturalistes révélatrices d’un monde savant au périmètre au moins européen. Les relations entre les savants manifestent aussi quelquefois des désaccords et des controverses qui constituent le cinquième et dernier nœud de la base phytopinax. Il s’agit alors de mettre en évidence les textes, les arguments et les conclusions qui conduisent les naturalistes à de profonds désaccords lesquels, d’une façon regrettable, tournent quelquefois à la dispute virulente.
La base Phytopinax a été développée par Coralie P., Valentine Castanet--Bihan et Pauline Bellemère dans le cadre d'un stage de cinq mois validant le master Humanités numériques du CESR et de l’Université de Tours.